Parc National du Niokolo-Koba
Carte
Le Parc National du Niokolo-Koba a été
créé au Sénégal Oriental en
1954, après l'établissement d'une
zone de refuge en 1925 sur la rive gauche de la
Koulountou, un affluent du fleuve Gambie. Inauguré
avec une superficie initiale de 260 000 hectares, il a
acquis en 1969 ses dimensions définitives avec une
superficie de 913 000 ha. Situé dans le domaine
des savanes soudaniennes, il est érigé
Réserve de la Biosphère et classé
Site du Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis 1981.
Le parc est ceinturé par dix communautés
rurales (Soninké, Diakhanté, Bassari, Badiaranké,
Peul,
Bédik,
Malinké,
Toucouleur,
Dialanké et Coniagui) qui constituent sa région
périphérique dans l'esprit des
réserves. Exceptée sa frange ouest, le
cadre humain est caractérisé par une
densité relativement faible, une grande
diversité ethnique et culturelle, largement
tributaire des ressources naturelles.
Dans le cadre de la coopération sous-régionale,
la volonté commune de la Guinée et du
Sénégal vient de donner naissance à
la création d'un parc trans-frontalier (Niokolo-Badiar),
issu de la juxtaposition de ces deux parcs.
Sa création a été
motivée par trois objectifs fondamentaux:
protéger un écosystème représentif de la zone
soudanienne;
développer la recherche scientifique à travers le
potentiel génétique sauvegardé;
favoriser le tourisme de vision.
Aujourd'hui, les savanes du Parc national du Niokolo-Koba
constituent les derniers retranchements viables de cette
grande faune, mis à part l'autruche et la gazelle
à front roux qui sont des espèces
sahéliennes.
Le Parc national du Niokolo-Koba intègre les
paysages classiques des plateaux cuirassés de
basse altitude de l'Ouest africain.
Les principaux biotopes sont:
buttes rocheuses (affleurement gréseux);
plateaux et collines (cuirasse latéritique,
affleurement rocheux ou caillouteux);
savanes herbeuses avec arbustes épineux;
gorges et méandres des rivières Gambie et
Niokolo-Koba;
Il est irrigué par un réseau de cours
d'eau permanents (fleuve Gambie) ou semi-permanents
(rivières Niokolo et Koulountou).
Sa pluviométrie tourne autour de 900
à 1000 mm par an.
L'intérêt particulier de ce parc réside
dans la grande diversité de ses biotopes et de sa
faune. Ses formations végétales vont de la
savane herbeuse à la savane guinéenne et
servent de refuge à environ:
80 espèces de mammifères;
En détail, vous y trouverez:
lions, hyènes tachetées, éléphants;
panthères, animaux nocturnes;
buffles - petits buffles forestiers et grands
buffles de savane - observables depuis les points
d'eau où ils se rendent matin et soir;
cobes de buffon, cobes Defassa, hippotragues,
bubales, guibs harnachés, céphalophes, ourébis;
petits carnivores tels que le caracal, le chat
ganté, le serval, la mangouste, le lycaon
(sorte de chien sauvage qui chasse en horde);
singes verts, patas, babouins, chimpanzés;
phacochères, crocodiles, varans du Nil,
hippopotames vivent au niveau des deux rivières,
la Gambie et le Niokolo;
cobra, python, couleuvres et vipères sont les
serpents les plus répandus dans le parc;
calaos, grues couronnées, oies de Gambie, guêpiers,
rolliers, grans calaos d'Abyssinie, pintades, aigles
pêcheurs, martins pêcheurs, marabouts, ibis sacrés.
Depuis sa création aucune espèce n'y est
disparue. Cependant, malgré les efforts
déployés par l'Etat
sénégalais pour le maintien des acquis en
matière de diversité biologique, certaines
espèces animales sont menacées d'extinction
et ne se comptent plus hélas que par dizaines
d'individus. Il s'agit essentiellement de
l'éléphant, du chimpanzé et du lycaon.
Saison d'ouverture
Le parc est ouvert de fin décembre à juin.
En dehors de cette période, les pistes sont
impraticables à cause de l'hivernage (saison des
pluies) et il fait excessivement chaud (de 40°C
à 50°C à l'ombre).
Comment y aller ?
Vous pouvez accéder au parc depuis les grandes
villes soit avec votre véhicule personnel, soit
en taxi-brousse (taxi long itinéraire). Rappelons
que Dakar est, relativement aux infrastructures
routières du Sénégal, éloigné
du parc : prévoir une journée de voyage.
Déplacement au sein du parc
La voiture est indispensable pour sillonner un parc de
cette envergure. Et rappelons que les animaux sont en
liberté. Vous pouvez la louer sur place. Pour la
partie nord-est du parc, une voiture légère
suffit. Pour la zone ouest, le 4x4 est de rigueur.
Trouver un guide
Il peut être utile de prendre un guide avec vous
afin de vous repérer facilement. Les gardes
officiels du parc connaissent bien la réserve et
les animaux qu'elle abrite. Ils sont moins chers et plus
compétents que les guides extérieurs.
Où manger, où dormir ?
Certains animaux étant visible surtout tôt
le matin et au coucher du soleil, il est
préférable de dormir dans le parc. Pour les
inconditionnels du confort, des hôtels accueillent les
visiteurs au sein de la réserve, à Simenti et à
Niokolo-Koba.
Autrement il existe des campements villageois à
l'entrée, Dar Salam, à Bafoulabe, à Malapa.
Prix
L'accès au parc est soumis au paiement préalable d'un
droit d'entrée dont le montant est fonction du permis de
visite désiré:
Permis collectif
40000 F CFA,
valable une saison pour un groupe de 10 personnes.
Permis d'accès par véhicule
Il faut à cela ajouter la location des chambres, les
repas, et éventuellement la location d'une pirogue pour
approcher les hippopotames et crocodiles (trajet
d'environ 4 km sur le fleuve Gambie pour 6-7 personnes
à 3000 F CFA).
Santé
A l'approche de l'hivernage, la chaleur augmentant
considérablement, il est recommandé de toujours avoir
avec soi plusieurs bouteilles d'eau dans une glacière et
de boire continuellement, même lorsque le besoin ne s'en
fait pas sentir.
Des douches fréquentes hydratent la peau et
rafraîchissent.
Une petite trousse à pharmacie contenant le nécessaire
pour les petits bobos et les piqûres d'insectes
(nombreux taons) est appréciable.
Photo
Les animaux étant visibles tôt le matin et le soir, il
est conseillé d'emporter avec soi des pellicules de
sensibilité moyenne, la norme iso 200 étant un bon
compromis luminosité faible/forte, car seules des iso
100 sont disponibles au Sénégal.
[Haut]
Copyright H.Marpeau
Il est irrigué par un réseau de cours
d'eau permanents (fleuve Gambie) ou semi-permanents
(rivières Niokolo et Koulountou).
Sa pluviométrie tourne autour de 900
à 1000 mm par an.
